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"liberation.fr" - 4 janvier 2008
Société
"Le concept de "laïcité positive" ouvre une brèche dans le pacte républicain"
Jean-Michel Quillardet, grand maître du Grand Orient de France.
Recueilli par CATHERINE COROLLER
QUOTIDIEN : vendredi 4 janvier 2008
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Qu’est-ce qui vous choque dans les propos de Nicolas Sarkozy ?
Ce concept de «laïcité positive», qui veut que les religions soient désormais considérées comme un atout et qu’il faille rechercher un dialogue avec elles, ouvre une brèche inquiétante dans le pacte républicain et laïc. C’est la première fois qu’un président de la République affiche cette nouvelle conception des rapports entre l’Etat et la religion.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/301689.FR.php
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Laïcité : les cinq fautes du président de la Répubique
03/01/2008 | Mise à jour : 14:18 |
Par Henri Pena-Ruiz, philosophe, professeur, écrivain, ancien membre de la commission Stasi sur l'application du principe de laïcité dans la République. Derniers ouvrages parus : Qu'est-ce que la laïcité ? (Gallimard) et Leçons sur le bonheur (Flammarion).
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Lisons à nouveau : «Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur.» On est surpris d'une telle hiérarchie éthique entre l'instituteur et le curé. L'école de la République a été inventée pour que les êtres humains puissent se passer de maître. Tel est l'honneur des instituteurs et des professeurs.
Grâce à l'instruction, l'autonomie éthique de chaque personne se fonde sur son autonomie de jugement. Elle n'a donc pas à être jugée moins bonne que la direction de conscience exercée par des tuteurs moraux. Étrange spiritualité que celle qui veut assujettir la conscience à la croyance !
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Les dossiers du Service historique de la Défense : articles de la Gendarmerie
La loi de séparation des biens de l’Église et de l’État, votée sous la présidence du Conseil de Maurice Rouvier, entraîne une intervention musclée du gouvernement, qui demande à la gendarmerie d’opérer les inventaires des églises. L’Arme, désignée pour appliquer cette politique, est censée être « le symbole de la neutralité pour faire admettre les lois de la République » . Cette mesure conservatoire mal comprise par les paroissiens, entraîne une période de troubles tant politiques que moraux.
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Lithographie représentant Emile Combes tranchant le lien entre la République et le Vatican - Musée Jean Jaurès Castres
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Emile Combes
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Sa vie
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Il entre au ministère de l'instruction publique en 1895. En 1902, il est désigné Président du Conseil et mène alors une politique dite du « combisme » fortement anticléricale, qui mènera en 1905 à la loi de séparation des Églises et de l'État et à l'aboutissement de l'école laïque en France. Mais il démissionne en 1905, avant que cette loi ne soit promulguée le 9 décembre 1905, suite à l'affaire des fiches.
Il est ensuite président du Parti Radical en 1911-1912, ministre d'État dans le gouvernement d'Union Nationale en 1915, restera maire de Pons jusqu'en 1919 et sénateur jusqu'à sa mort en 1921.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Combes
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