Résultats du 1er tour de l'élection présidentielle

23 avril 2007

Pr_sidentielle_2007

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Bonjour Helder,

Bon le score de Ségolène est satisfaisant, mais elle n' a pas gagnè beaucoup de voix supplémentaires dans les classes populaires. Sa progression vient surtout des votes de gens qui ne s'étaient pas portés sur Jospin en 2002 et qui cette fois ont voté utile, je ne suis pas un institut de sondages à moi seule, mais autour de moi, j'en connais un certain nombre.

Quant à Sarkozy, je ne suis pas étonnée du score, sans aucune prétention.....j' ai pensé depuis longtemps qu'il ferait au moins trente %, il suffisait de lire , d'écouter et de discuter autour de soi, magasins, marchés, queues aux caisses des supermarchés..Il a gagné des voix dans les classes modestes et moyennes avec trois thèmes:

naturellement l'immigration, mais aussi l'assistanat et les deux sont liés, la peur de l'étranger au niveau de la sécurité a joué, mais plus ,je crois,encore au niveau de la jalousie,"il vient me prendre ma place,c'est lui qui touche le rmi ,qui a les soins gratuits etc.. c'est lui qui aura un logement social à ma place etc.... Et cette incitation à la haine de celui qui est assisté n'a jamais été ausi forte qu'à l'heure actuelle, elle dépasse le vote Sarkozy, j'ai entendu ces réflexions de la part de gens qui ont voté à gauche, mais qui ont du mal à y arriver, et il est compliqué de leur faire comprendre que leur réaction est humaine, mais leur analyse économique complètement erronée.

Troisième thème qui a fait des ravages: "travailler plus pour gagner plus" .Il est normal que cette proposition ait pu faire rêver, tellement nombreux sont les gens aux salaires faibles ou moyens et qui sont pris dans la spirale de la consommation. Il y avait dans le dernier Obs les propos rapportés d'un informaticien qui disait "grâce à cette élection mon tour est enfin arrivé: plus tu vas bosser, plus tu vas gagner" mais il veut" du fric pour le bouffer, une belle bagnole, les vacances aux Antilles...Et puis imaginez que ma femme pète un cable:elle veut refaire à la fois la cuisine et la salle de bains. Avec Sarkozy, je pourrais lui dire:comme tu veux ma chérie"!!!Cet homme exprime de façon, qui semble certes caricaturale, ce que beaucoup ont pensé.Se sont-ils demandés où Sarkozy irait les chercher les heures sup, sans doute ont-ils pensé qu'il suffisait de se présenter à son patron et de lui demander benoîtement de travailler plus,ont-ils réalisé que des heures sans charges ni impôts pour personne, auraient pour conséquence un manque à gagner pour les recettes publiques donc une détérioration des services publics, à commencer par la santé et l'éducation et que leus quelques euros supplémentaires pourraient être engloutis dans les franchises médicales de plus en plus élevées par exemple, ce qui équivaudrait à travailler plus pour gagner moins... sans compter les problèmes au niveau personnel et au niveau de la famille que pourraient entraîner des horaires alourdis.

Donc pour le deuxième tour, ce sera difficile, mais il ne faut pas compter sur des désistements ou je ne sais quelles négociations d'appareil,même si le Pen ou Bayrou disaient ou ne disaient pas telle ou telle chose, ce qu'il faut c'est se positionner clairement et convaincre les électeurs de la mystification de Sarkozy,en martelant toujours et toujours plus fort qu'il a été pendant cinq ans le ministre numéro deux d'un gouvernement qui a laissé cette situation économique et sociale désastreuse,en le dénonçant comme le candidat des puissances du fric ,qui ne pourra donc absolument pas améliorer le sort de ceux qui y arrivent mal, à travers la politique ultralibérale qu'il se prépare à renforcer.Et il faudra aussi recadrer tout cela dans le cadre européen, ce qui a été tout juste effleuré dans la campagne, et c'est dommage ,car il y a une contradiction, dans la mesure où une partie des gens qui ont voté non à une Europe libérale se retrouve aux côtés de quelqu'un qui s'apprête à faire voter en douce ce traité par le Parlement.

Il est évident que pour faire passer ces messages, il faudrait que les médias nous en donnent les moyens, ce qui est malheureusement le noeud du problème.Car c'est bien grâce à la télé que Sarkozy a pu mystifier les gens et il a recommencé dès hier soir. Quand je l'ai entendu j'hésitais entre le rire et la colère, c'est tout juste s'il ne disait pas qu'il allait protéger aussi les chats les chiens et les nains de jardins....En tous cas, si ses mensonges prennent encore une fois, il y a un certain nombre de personnes qui se réveilleront un peu plus tard avec la gueule de bois, lorsqu'elles verront que leur salaire n' a pas été doublé par les heures sup, qu'elles sont au chômage et avec des allocations des plus réduites, qu'elles pourront être licenciées plus facilement avec le contrat unique à droits progressifs, que la grève est pratiquement impossible, qu'elles devront payer des franchises de plus en plus importantes pour se faire soigner et j'en passe.Ce sera bien malheureux pour ceux qui avaient compris..

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Dix bonnes raisons de faire barrage à Sarkozy

1. Nicolas Sarkozy, c’est la précarité de l’emploi généralisée.
Le candidat de l’UMP veut "fluidifier" le marché de travail en instaurant un contrat unique calqué sur le CNE /CPE. Avec lui, c’est la fin des CDI, la fragilisation des droits des salariés et la précarisation généralisée de l’emploi. Il l’a d’ailleurs reconnu : "Le CNE est un progrès, il ne faut pas y toucher " (, 24 janvier 2007)

2. Nicolas Sarkozy, c’est la remise en cause des acquis sociaux.
Dans son programme, le candidat de l’UMP défend l’idée que les chômeurs devront dorénavant exercer une activité pour pouvoir bénéficier d’allocations chômage ou le RMI. Voilà le retour des travaux forcés !

3. Nicolas Sarkozy, c’est l’instauration de la sélection à l’entrée de l’université.
Cherchant à mettre en concurrence les universités publiques et privées, Nicolas Sarkozy veut restreindre l’accès à l’université des bacheliers par la sélection.

4. Nicolas Sarkozy, c’est le développement de l’école privée au détriment du public.
Nicolas Sarkozy, en tant que président du Conseil général des Hauts-de-Seine, continue à financer largement la "fac PASQUA" avec des fonds publics. Dans la même logique, il souhaite promouvoir les écoles privées et supprimer les Zones d’Education Prioritaires qui permettent pourtant de donner plus de moyens aux établissements des quartiers les plus défavorisés.

5. Nicolas Sarkozy, c’est la société des héritiers.
"Tout devient possible"… pour les plus riches ! En se prononçant pour la suppression des droits de succession, Nicolas Sarkozy construit un système qui va reproduire, génération après génération, les inégalités plutôt que de les réduire. C’est la concentration des richesses dans les mains des héritiers.

6. Nicolas Sarkozy, c’est la fin de la sécurité sociale.
En instaurant une franchise pour les remboursements de soins et en favorisant le développement du secteur privé, Nicolas Sarkozy met profondément à mal la sécurité sociale et ouvre la voie à la privatisation totale du secteur de la santé en France.

7. Nicolas Sarkozy, c’est une France atlantiste.
A plusieurs reprises, le candidat de l’UMP s’est prononcé pour un rapprochement entre la France et les Etats-Unis dont il est fasciné. Fustigeant "l’arrogance française", Nicolas Sarkozy privilégie l’axe franco-américain à la construction européenne.

8. Nicolas Sarkozy, c’est le "tout répressif".
Alors que politique de lutte contre l’insécurité qu’il a mené depuis plusieurs années, a eu des résultats désastreux, Nicolas Sarkozy compte poursuivre le "tout répressif" en abaissant la majorité pénale de 18 à 16 ans et en multipliant les mesures sécuritaires et inhumaines.

9. Nicolas Sarkozy, c’est la remise en cause des libertés publiques.
Au nom de la lutte contre l’insécurité, le Ministre de l’Intérieur a déjà rogné de nombreux droits fondamentaux et fragilisé le principe de séparation des pouvoirs en stigmatisant les magistrats et les décisions de justice. Dans la même logique, Nicolas Sarkozy remet, par exemple, en cause le droit de grève.

10. Nicolas Sarkozy, c’est la stigmatisation des plus précaires.
Profondément populiste, le candidat de l’UMP cherche en permanence des bouc-émissaires pour expliquer ses échecs. Dans son projet, il s’attaque de nouveau aux plus démunis et aux immigrés. En limitant l’immigration aux seuls besoins du marché, Nicolas Sarkozy réduit les étrangers à une seule force de travail sans considération pour leur équilibre social et familial.

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Kroll

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Burki

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Barrigue

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Chappatte

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Notre département : Orne

Résultats du 1er tour

Inscrits :	216444
Abstentions :	30233	13.97%
Votants :	186211	86.03%
Blancs :	3073	1.65%
Exprimés :	183138	98.35%

Nicolas Sarkozy	59216 voix	32.33%

Ségolène Royal	37800 voix	20.64%

François Bayrou	34887 voix	19.05%

Jean-Marie Le Pen	22495 voix	12.28%

Olivier Besancenot	8223 voix	4.49%

Philippe de Villiers	6501 voix	3.55%

Frédéric Nihous	3033 voix	1.66%

Dominique Voynet	2875 voix	1.57%

Arlette Laguiller	2817 voix	1.54%

José Bové	2643 voix	1.44%

Marie-George Buffet	2002 voix	1.09%

Gérard Schivardi	646 voix	0.35%