François-Mitterrand-2007
30.03.2007
De bien étranges témoignages me parviennent ces derniers jours sur le candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy. Il y aurait de quoi s’en réjouir, s’il n’y avait pas, hélas, matière à inquiétude au cas où, par malheur, il serait élu. Jugez-en. Un journaliste étranger suivant le déplacement du candidat dans le nord a indiqué à des proches de François Bayrou qu’il nourrissait de sérieux doutes sur l’équilibre psychologique du favori des sondages. Les techniciens de FR3, qui ont assisté au célèbre incident survenu lors de son passage chez Mme Ockrent, décrivent un personnage survolté, grossier, impatient, et répétant sans cesse qu’il avait mieux à faire que de perdre son temps à participer à des « émissions de m… ». Le leader de la CFDT, a qui Sarkozy a accordé audience récemment témoigne, à qui veut l’entendre, que durant la conversation, le postulant à ma succession lui a paru nerveux, agité, visiblement ailleurs, pressé d’en finir et interrompant le fil de la discussion à de nombreuses reprises pour répondre au téléphone.
L’ambiance qui règne à son siège de campagne ne présage rien de bon. Il s’agace des fréquents séjours à Biarritz de son épouse. Une épouse d'ailleurs, qui ne contribue pas à égayer l'ambiance. Ces jugements valent mise à l'écart, donc, mise à mort. Ceux qui ont beaucoup dit du mal d’elle, à une certaine époque se terrent, et n’osent trop se montrer. Que voulez-vous ? La politique, ce sont les femmes. Et à ce sujet, me dit on également, la jeune porte-parole Rachida Dati, désignée par Sarkozy, qui lui trouve beaucoup de qualités, ne fait pas l’unanimité. Je l’ai vue une fois, à la télévision, chez Mme Ferrari (charmante et pugnace cette journaliste, que de regrets de ne plus être vraiment là, parfois… ). J'ai écouté avec attention cette Mlle Dati. Eh bien! Croyez-moi, elle est nulle.
Tout ce qui précède explique le comportement actuel de Sarkozy. Et un tel comportement ne peut avoir qu’une seule explication. La peur de la défaite, cette peur qui mène invariablement à la perte du contrôle de soi. Sarkozy sent que, profondément, le pays ne veut pas lui. Je sais qu’il pressent que les choses lui échappent, qu’il n’en a plus la maîtrise. A trois semaines du premier tour, il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu’il va commettre dans les quinze prochains jours une boulette publique majeure. En dépit des apparences, derrière les moulinets, les provocations, les défis, lancés à la terre entière et à la banlieue, derrière ce décor d’opérette, se cache un individu fragile et tourmenté, une conscience fragile, livrée aux sournois atermoiements du doute; un être sans illusions sur sa nature, qui s’agite frénétiquement pour oublier qu’il se connaît trop bien et qui tente de se fabriquer un destin à côté de lui-même, espérant ainsi duper son monde. En vérité, je vous le dis, ce Sarkozy est un faible.
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