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SarKozY News - Revue de presse Anti-Sarko - D-DAY - 6 mai 2012 - Le débarquement de Sarkozy
9 décembre 2006

nouvelobs.com

web37

"nouvelobs.com"  - 9 décembre 2006

Quand Laurent Bazin s'autocensure, OFF

| 09.12.2006 | 16:45

lire_la_suite78  http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20061209.OBS2223/quand_laurent_bazin_sautocensure8d56.html?limit=0

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LAURENT_BAZIN_ET_NATHALIE_IANNETTA

LAURENT BAZIN

ET NATHALIE "SEXY" IANNETTA

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Le post interdit de Laurent Bazin + les commentaires

Merci Julien !

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mercredi 06 décembre 2006

Nicolas Sarkozy dans son assiette

Ce mercredi midi, la rédaction d'I>télé était invitée à manger place Beauvau avec le ministre de l'Intérieur. Un déjeuner off dans la plus pure tradition, bien entendu.

R.V. 13 heures... 13h15, arrivée du Ministre de l'Intérieur, souriant, costume gris élégant, chemise bleue ciel, cravate bleue soutenue. Jolie montre au poignet. Le portable est posé sur la table à sa droite. Un bouton-pressoir noir à coté du verre pour sonner les serveurs.

Entrée en matière simple et de bon aloi :

"Ah, vous êtes plus sympas là que lorsque je vous écoute parler de moi à la télé. Vous m'épargnez pas... La petite là (Valentine Lopez du service politique, assise à sa gauche, ndlr) : visage d'ange, mais elle jamais un mot gentil. Que des méchancetés. Elle me loupe jamais.

Le tout, bonhomme, sans cesser de plaisanter, en fixant la directrice Générale de la chaine et le directeur de la rédaction assis en face de lui.

Suit le refrain désormais bien connu (Charles Pasqua, l'avais étrenné en 1986 lors des manifs étudiantes) :

"les journalistes de toute façon, vous pouvez pas vous en empécher. La campagne de Ségolène Royal c'est formidable, mon entrée en campagne, c'est nul. C'est sociologique, chez vous : vous êtes 2/3 de gauche, pour 1/3 de droite."

L'entrée vient d'arriver : Coquilles Saint Jacques poëlées. Salade mélangée et volaille émincée pour le Ministre.

Itélé, ce n'est donc pas sa tasse de thé ? Regard vers son conseiller en communication Franck Louvrier :

"Ah! Franck m'a dit de ne pas y aller trop fort, alors... (sourire) Je ne dis pas tout ce que je pense de vous. Je ne veux pas qu'on se fâche. Mais Cécilia, en revanche, elle aime bien I>télé, elle dit que c'est la chaine la plus ouverte, la plus variée. Enfin, il faut reconnaitre que vous avez beaucoup progressé"".

L'entrée en matière épuisée, le rapport de force installé, on passe aux questions politiques. Arrivée du plat de résistance : un filet de bar sur un risotto aux champignons et légumes verts pour nous, une deuxième assiette de crudités et son émincé pour Nicolas Sarkozy (régime, régime...).

Ségolène Royal ? Elle ne l'inquiète pas, même si il s'agace des grâces que lui font les medias.

"Non, elle ne va pas s'effondrer, c'est macho de dire ça. Elle est intelligente, solide, courageuse. Non, elle ne s'effondrera pas. Mais il faut lui opposer les idées. Moi, je serais sur le terrain des idées. Poli, courtois, mais intraitable sur le fond. C'est une femme, mais c'est surtout une responsable politique. Ca fait 20 ans qu'elle est là. Et puis Ségolène Royal, c'est moi qui lui ai ouvert la voie. Si je n'avais pas pris l'UMP comme ça, contre Chirac, vous croyez qu'elle aurait pu bousculer les élephants du PS. Jamais... Maintenant, les français attendent le match. Le match des nouveaux. Ils ne vont pas être décus. Je la sens bien cette campagne. Vous allez voir le sondage IPSOS qui sort cet après midi. Je repasse en tête, j'ai 51% au second tour."


En attendant, il y a débats à l'UMP à partir de samedi. Ca compte ? Il balaie l'affaire d'un revers de main.

"Le moins possible. De toute façon les jeux sont faits. Alliot Marie a perdu 9 points dans le dernier sondageMoi je serais sur une chaise, peut-être même sans cravate. J'écouterais, je répondrais. De ma chaise. Ne pas en faire trop. Et si MAM me reprend sur la discrimination positive, cette fois je répondrais calmement. La première fois (lors de la convention du projet en novembre) j'ai été surpris. C'était une erreur".

Bayrou. "Je n'en parle pas, je ne critique pas. Ses électeurs voteront pour moi au second tour, je ne l'attaquerai pas. Je dis juste qu'il se trompe de chemin".

Le Pen. Il l'aura, un jour il l'aura...

"Mais on ne fait pas reculer Le Pen en étant Ministre de l'Intérieur. Il faut pouvoir agir sur tous les terrains. Redonner espoir dans l'avenir. Redonner espoir. Dans les années 50/60 l'avenir était un espoir. Au creux des années 80/90, il est devenu une peur. Il faut redonner espoir. Le Pen il est là depuis 1983, avec les magouilles de Mitterand... On ne le chasssera pas comme ça... "

Et Jacques Chirac ? Il parait qu'il regarde LCI, lui.

"Oui. Il regarde toute la journée mais on ne parle plus beaucoup de lui. Franchement, je ne voudrais pas être à sa place".

Il revient sur sa gestion de medias. Pas trop, "ca use"... Depuis la rentrée il n'a fait que PPDA, Chabot ("Trois heures, six millions de télespectateurs, vous avez vu ca ? Je suis le seul à faire ça."), Inter une fois, RTL une fois et deux fois Europe 1. "Elkabbach c'est le meilleur. Lui, il travaille. Ca me rassure".

Le dessert arrive. Un flan au pomme, très fin avec sa boule de vanille couronnée d'une chips de pomme. Pour nous... Nicolas Sarkozy se contente d'un bol de fromage blanc avec son coulis de fraise (sans sucre?) et enchaine sur sa vision de l'ecole.

Spectaculaire mémoire. Il connait par coeur, mot après mot le discours prononcé quelques semaines plus tôt sur l'Education. "entre l'uniforme et le jean qui laisse beaucoup trop voir, il y a une marge", dit-il (mais il ne dit pas "string", parce Ségolène Royal l'a déjà fait). Je veux une école sans casquettes vissées sur la tête, sans portables, ou les élèves se lèvent lorsque le prof entre dans la pièce".

Nostalgie ? Non, retour à quelques bonne vieilles valeurs dans un monde qui "change si vite". Les parents attablés acquiessent. Nathalie (Ianetta) demande dans un éclat de rire si il ne veut pas venir chez elle donner quelques leçons à son fils Oscar. Nicolas Sarkozy rigole à son tour.

A cet instant, les assiettes ont disparu. On sert le café avec de joli truffes carrées et du sucre de canne. Sarkozy le guerrier, l'homme dont la jambe droite n'a pas cessé de s'agiter depuis une heure, se laisse - apparemment - aller à l'évocation de quelques souvenirs.

Il raconte les plaisirs simples de son enfance. Les escapades au café avec "son grand père qui l'a élevé", le trajet en métro, le jus d'orange presque rituel de ces sorties magiques, la main dans celle du Docteur Malah. Sarkozy enfant se damnait, dit-il, pour ces moment là. Pour aller au spectacle on reservait quatre mois à l'avance. Ma mère nous achetait des vètements neufs, pour y aller... Des vètement neufs, c'était quelque chose. Attention, hein... On n'était pas pauvres. On était des bourgeois. Ca allait. Mais c'était tout de même quelquechose".

Il parle de sa première emotion de cinéma. "Ben hur". "Avec Charlton Eston, celui de 59, hein, pas l'autre... quand je l'ai vu au Kino, ça faisait quatre ans qu'il était à l'affiche. Quatre ans, aujourd'hui un film ca rester quoi ? Trois semaines à l'affiche?".

Aujourd'hui, il adore les bronzés 3 : "14 millions d'entrées. Il faut pas cracher sur un film parce qu'il a rencontré le public. C'est comme Jonathan Littel et ses "Bienveillantes" (qu'il a lu et apprécié même si certains passages l'ont mis mal à l'aise) : "250.000 exemplaires vendus sans un seul article de presse. Il s'est bien passé quelque chose, non ? On ne peut pas le nier". Et il affirme : "moi j'ai vendu plus de 400.000 exemplaires de "Témoignages". Ca c'est quelquechose, non ?".

Retour à la littérature. Il dit que son livre préféré c'est le "voyage au bout de la nuit" de Celine. Qu'il adore Albert Cohen, et ces quarante pages ou Ariane attend Solal dans "Belle du seigneur". Que l'écrivain ait su se glisser avec une telle précision dans la tête d'une femme l'épate. Il est très sensible à ces quarante pages; C'est "son coté femme", dit-il.

Et le voilà érudit : "C'est un livre que Cohen a écrit en 68, sur les bords du lac de Genèves. en 68... Il devait s'emmerder comme un rat". Il redevient sérieux : "Mais mon préféré de Cohen c'est le "livre à ma mère". Celui là, il l'a écrit en en 59. Et la preface, vous savez : "aux insensés qui pensent que leur mère est immortelle". Ca c'est fort, très fort.

Il est 14.35, retour à la politique. Nicolas Sarkozy confie qu'il ne se voit pas faire ça toute sa vie.

Surprise générale.

"Deux mandats et c'est tout ?", glisse une journaliste. "Et encore, répond le candidat, si ca ne tenait qu'à moi je n'en ferais qu'un. Mais je ne peux pas. Tant d'espoirs reposent sur moi. Des millions de gens comptent sur moi. Je ne peux pas faire ça."

Et après ? "Après j'irai dans le privé, gagner de l'argent. Je suis avocat, je peux réussir là. Mais j'ai aussi des amis qui me confieraient bien la tête d'une grande entreprise privée. L'argent, ça compte. Je n'ai pas de fortune personnelle. Ce qui compte dans la vie, c'est l'amour. De l'argent, c'est pour les siens, pour acheter une maison, un bel appartement. Offrir un appartement à ses enfants... Je ne veux pas être comme Giscard et Raffarin, un ancien le reste de ma vie à me trainer là, à me lamenter sur ce que je ne suis plus".

14.45. Le ministre-président-candidat est reparti avec une franche poignée de main et un petit mot pour chacun. "C'était très sympa", me dit-il en me serrant chaleureusement le coude.

Bien entendu, cher Zbiegnew c'était off. Et oui, Charles, les cuisiners de la Place Beauvau ont le tour de main... Mais on sait maintenant à quoi servent ces rencontrent off... Alors pourquoi se priver de vous le raconter. A moins que vous ne vouliez pas savoir ?

Commentaires

C'est la Saint Nicolas, aujourd'hui...alors il vous fait un cadeau et vous invite à déjeuner (elle est bonne la soupe Monsieur Bazin? Vous cherchez à faire mentir François Bayrou là, c'est cà?) et vous fait un peu la leçon un petit côté Père fouettard, malgré tout!

Si je vous ai bien lu, c'était un déjeuner off ?

"Elkabbach c'est le meilleur. Lui, il travaille. Ca me rassure".
Personne n'a relevé?? C'est un peu comme "Ah les Rolling Stone... ça c'était d'la musique gamin... 'pas comme vos trucs d'aujourd'hui...".
Que peut-on retenir de ce genre de confrontation? Calcule-t-il chacune de ses paroles? Est-ce que Bayrou organise ce genre de déjeuner? Quelles sont les raisons qui font que la rédaction d'Itélé se déplace pour déjeuner au Ministère de l'Intérieur?? Je me questionne... Il n'y a pas des journalistes qui pourraient m'éclairer là?
Enfin bon en tout cas ça semblait être bon... L'Etat régale... régalez vous :).

Cher Laurent Bazin,
Formidable votre conversation privée avec nous, au sujet de Nicolas, grâce à vous on a l’impression de le connaître intimement, maintenant !
Votre description de la table, sympa aussi pour un peu on se serait bien vu déguster un Vosne Romanée
rarissime avec lui et vous, allez un 1er cru Dufault-Blochet de la Romanée Conti par exemple.
C’est amusant, mais je me l’imaginais exactement comme vous le décrivez. Son frère le décrit bien comme ça aussi……… et plus encore !
Merci

Ah si moi je veux savoir M.Bazin...
Je veux savoir si la décision d'aller manger avec un ministre est prise de façon collégiale ou une obligation pour vous. J'aimerais savoir également si inviter Sarkozy à Itélé n'aurait pas été plus logique, d'un point de vu symbolique?

Je suis certain que vous voyez pourquoi on peut se poser des questions. Est-ce que ce genre de déjeuner à des incidences à long terme? Si cela arrive régulièrement, et je suis sûr que c'est le cas, quels sont les rapports que l'on a avec un homme politique au bout de 1,2,3,4,5,... repas?
Entre ces repas, les interviews, les occasions multiples de la vie parisienne... la multiplicité des rencontres peut-elle nuire à la relation intervieweur /interviewé?

Je sais que ces questions sont d'une platitude vraiment...plate... Et d'une banalité encore plus banale... Mais bon..

Etait-ce là un déjeuner obligatoire, Monsieur Bazin ?

Ah, je le savais bien qu'iTélé finirait par virer à droite ! Dieu soit loué !

Je suis assez d'accord avec Côme. Après "x" déjeuners, avec tel ou tel autre homme politique, les journalistes gardent-ils malgré tout leur liberté de parole et leur indépendance d'esprit ?

Laurent Bazin,

Votre histoire confirme que l'indépendance entre les médias et les politiques n'existe pas. C'est assez choquant.Après ça, comment voulez vous êtes crédible?

Article très intéressant, Monsieur Laurent Bazin. Nicolas Sarkozy a l'air d'être quelqu'un de sympa. Je m'en doutais.

Anthony Pilet, vous n'avez pas tout à fait tort, effectivement.

Ca rien à voir avec Nicolas Sarkozy. J'aurai réagi de la même manière, si Ségolène Royal avait invité rue Solferino les journalistes d'i-tele.La crédibilité des journalistes en prend un coup.

J'ai relevé quelques citations interressantes:
"Je la sens bien cette campagne. Vous allez voir le sondage IPSOS qui sort cet après midi. Je repasse en tête, j'ai 51% au second tour."
"Le moins possible. De toute façon les jeux sont faits. Alliot Marie a perdu 9 points dans le dernier sondage."
Son arrogance peut lui jouer des tours.Sa confiance vient essentiellement de bons chiffres de sondage....Dangereux, dangereux... il a tord d'en faire une fixation.La campagne officielle n'a pas commencé.Francois Bayrou et Jean Marie Le Pen sans compter les petits candidats auront plus de temps de parole dans quelques mois.Ils sont aujourd'hui sous estimés.Les sondages du mois de Mars seront très interressants.
Jusqu'au 31 Decembre 2006, chacun peut s'inscrire sur les listes électorales. D'après des sources sérieuses, il y a une influence record.
Sarkozy doit prier pour que la participation électorale ne soit pas trop forte (signe d'une relative bonne mobilisation des jeunes et des quartiers populaires): celle ci aura tendance à le desservir ainsi que Jean Marie Le Pen. Faut-il rappeler les élections intermédiaires?
Donc, prudence, prudence... Rendez vous au mois de MArs-Avril, on y verra plus clair.

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Le blog de Laurent Bazin lire_la_suite78 http://canalplusblog.typepad.com/bazin/

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09122006

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Nicolas Sarkozy aime surtout caresser les journalistes dans le sens du poil...

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SarKozY News - Revue de presse Anti-Sarko - D-DAY - 6 mai 2012 - Le débarquement de Sarkozy
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  • Un sympathisant de gauche présente une revue de presse centrée sur l'ex-président de la République et l'ex-ministre d'État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et « numéro deux du gouvernement ».
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